04/01/2016





TRISTAN CORBIÈRE
La Balancelle : ode aux héros du Panayoti


Tristan Corbière, né en 1845, fut un poète maudit, maudit par la santé car soufrira dès 14 ans de rhumatisme articulaire qui lui gâchera l'existence. Son état de santé s'aggravant l'oblige à cesser ses études. Commence alors une vie de marginal ; il voyage dans le sud de la France, où il lit les œuvres de Hugo, de Baudelaire, de Musset, puis s'installe à Roscoff, dans une maison que possèdent ses parents. Les habitants du village le surnomment l'« Ankou », c'est-à-dire le spectre de la mort, en raison de sa maigreur et de son allure disloquée.
Il aime prendre la mer sur son bateau, Le Négrier (titre du plus célèbre roman de son père qui fut écrivain ) et se livre à quelques excentricités. Il s'amuse un jour à se déguiser en forçat, en femme ou en mendiant, l'autre à se raser les sourcils. Délaissant son prénom d'état-civil, Édouard-Joachim, pour prendre celui, plus évocateur, de Tristan (pour « Triste en corps bière »), il fait paraître à compte d'auteur en 1873 son unique recueil de poèmes, Les Amours jaunes, qui passe inaperçu.

Corbière, qui ne connut aucun succès de son vivant, sera révélé de manière posthume par Paul Verlaine, qui lui consacre un chapitre de son essai Les Poètes maudits (1883).

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Le poète qui rêvait d'être marin ne put satisfaire son désir de courir les mers, mais il aima la mer comme un fou. Corbière meurt en 1875 agé de moins de trente ans; il ne connut qu'une vie de solitude, brève et misérable, constamment atteint dans sa chair par la maladie, malheureux en amour, englué dans une passion unique et sordide ; sans doute, au figuré, la mer fut-elle sa véritable épouse. Le temps a rendu le poète à la lumière, et reconnu, bien tard, son talent.




La proximité de Roscoff avec l'île de Batz l'ont bien sûr amené à connaître Yves Trémintin en tant que gloire du pays. Ainsi Tristan Corbière composera en 1867 " la Balancelle " poème se présentant comme une transcription orale d'un discours que l'auteur prête à " Trémintin de l'île de Batz, quartier maître et pilote ".

Il s'agit bien du récit de l'acte de bravoure d'Hippolythe Bisson













VIDÉO

Bernard Meulien interprète "La Balancelle" de Tristan Corbière.
Spectacle "Les Amours Jaunes" joué du 13 au 16 mai 2010 à Binic 

2 commentaires:

  1. Loulou Goislard avait aussi fait une belle interprétation à Guémené, à l'Embuscade...

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  2. Oui, la gouaille merveilleuse de Loulou Goislard . Merci à lui, la culture dans les bistrots .

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