25/11/2018




Branle-bas de combat contre
une ÉPIDÉMIE de TYPHOÏDE à LANGOËLAN

Nous sommes en 1892 sous la IIIème République. A la campagne la vie est plutôt rude avec des notions d'hygiène précaires bien éloignées de celles de notre époque. Des épidémies, telle que la typhoïde, s'expliquent souvent par la façon dont est distribuée l'eau potable ou par l'alimentation et sont responsables de nombreux décès. Les symptômes de cette infection se concrétisent par des fièvres contagieuses. A noter que la vaccination de la typhoïde ne sera effective qu'en 1914.

La typhoïde fit de gros ravages à Langoëlan.    
En janvier de cette année, le docteur Champenois, médecin et maire de Guémené, alerta les autorités préfectorales de la gravité de la situation à Langoëlan et alentours (plusieurs morts) et de sa crainte de la prolifération de la maladie.
    
Le sous-préfet, M. Lion, se déplaça rapidement sur les lieux en présence des autorités locales concernées....

Journal de Pontivy du 31 janvier 1892

Des aides affluent... parmi lesquelles, celle de l'Union des Femmes de France


L'Union des femmes de France (1882) a pour but "de faciliter aux femmes de France leur tâche maternelle en leur apprenant à conserver leurs enfants par des soins éclairés pendant la paix, de les arracher à la souffrance et à la mort pendant les mauvais jours", de créer une armée secourable de femmes instruites pour distribuer des secours soit aux militaires malades ou blessés, soit aux civils victimes des calamités publiques.


on prit soin de fermer l'école

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et occasionna des informations non fondées comme celle diffusée par le journal Le Démocrate du Morbihan le 14 février 1892.


La réponse du maire de Guémené, M. Champenois, ne se fit pas attendre... 
profitant de l'occasion pour reprocher à l'état le manque d'aide.



Fin février, nous apprenons la bonne nouvelle de la fin de l'épidémie

Journal de Pontivy 28 février 1892



O0O


Cette épisode n'est pas sans rappeler un reportage cinglant effectué à Lorient, par Octave Mirbeau, en juin 1888 pour le compte du Figaro à l'occasion d'une épidémie de typhoïde. Nous vous invitons à le lire.


Cliquez sur le titre ci-dessous


Inspirée par cette enquête, O.  Mirbeau écrira douze ans plus tard une farce théâtrale intitulée "L'Épidémie" , satire de l'indifférence criminelle des gouvernants et de la duperie des élections présentées par la République comme la preuve tangible du caractère démocratique du régime.



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