29/06/2015

 
 
 
 
GUÉMENÉ à L'HONNEUR
grâce à l'andouille
 
 
Guémené-sur-Scorff reçut, samedi 6 juin, le gratin des chefs cuisiniers de France.
En effet, l'Équipe de France de la gastronomie et des maîtres de service, dont le but est de promouvoir la gastronomie française, a choisi cette année la Bretagne pour y rencontrer des artisans de renom. Une étape à Guémené leur sembla nécessaire tant la réputation de son andouille devient éclatante par le savoir-faire de l'artisan-fabricant Benoît Rivalan (la Maison de l'Andouille).
 
 
 
   
Dès novembre 2014, Benoît et Françoise Rivalan reçurent des membres  de cette Équipe de France afin de préparer cette venue de nombreux chefs. Date fut prise en juin 2015 . Le déroulement de cette journée commencera à la Maison de l'Andouille, suivi d'une réception à l'Hôtel de Ville de Guémené.
 
 
Étaient présents Mrs. Denis Ferault, capitaine des métiers de service, Dominique Fabre, sélectionneur et premier vice-président, François Masdeval, vice-président chargé de la communication et Pascal Olive, trésorier de l'équipe de France de la gastronomie.
 
 
 
 
 puis, vint le jour ...
rendez-vous  fut pris à la...
 
De mémoire de Guémenois,
nous n'avions jamais vu autant de grands chefs parés de leur toque.
Le soleil était de la partie.
 
 

 Le Maître des lieus
BENOÎT RIVALAN
montra avec savoir-faire et simplicité
la fabrication traditionnelle de
l'Andouille de Guémené
 
 
 Après avoir évoqué le montage de l'andouille à partir des gros intestins de porcs, leur nettoyage, et le salage au sel de Guérande, Benoît Rivalan eut à cœur de montrer aux invités la confection particulière de l'andouille...
sous l'œil expert et avisé de M. Laurent Quidu...
 
 
consistant à enfiler ces chaudins les uns sur les autres (15 à 22 environ),
du plus étroit au plus large,
telles des chaussettes enfilées les unes sur les autres.
 
 Ces spécialistes de la gastronomie n'en reviennent pas...
 
 
et sont étonnés par ...
 

 cette démonstration éloquente.
 
 
De l'attention pour ces chefs
impressionnés par la rapidité et la minutie pour assembler une andouille...
 
 
dont voici le résultat...
une andouille prête pour le fumage le soir même
et ce pour une durée de 3 semaines environ.
 
  
Benoît Rivalan précisera qu'on assure un bon fumage en contrôlant la couleur de la peau de l'andouille. On la fait sécher pour laisser le temps à la fumée de bien pénétrer. En fonction de la saison et du climat, ce processus prend de 10 à 21 jours, pour les andouilles normales, et jusqu'à 9 mois pour les très sèches.
Ensuite les andouilles seront cuites pendant 3 à 4 heures dans une eau frémissante. On les laisse refroidir toute une nuit et, enfin... elles sont prêtes à être dégustées ...
 
 Et ce fut ce moment de la dégustation de l'andouille de Guémené...
 
et le temps des questions, de la discussion, des achats
ainsi qu'un moment de détente au soleil,
 
 
l'occasion d'une photo...
"Attention, ne bougez plus !"
 
 
Nos chefs se souviendront de cette visite,
mijotant dans leur tête des recettes originales
dans lesquelles l'andouille Rivalan-Quidu serait mise à l'honneur.
 
 
 
 
 puis M. François Masdeval conduit les chefs vers l'autocar ...
 
 
 direction l'Hôtel de Ville de Guémené

 
 
 
 
RÉCEPTION à l'HOTEL DE VILLE
 
 
 L'ambiance est de mise dès l'arrivée à la mairie
Une "Ola" réunit tous les participants.
 
 
 
Une réception fut organisée pour les 66 chefs venus honorer l'andouille.
La surprise vint alors du buffet représentatif de la ville de Guémené,
réalisé avec soin par l'artisan boulanger-pâtissier Christophe Blais .
 
 
Ce fut l'occasion pour celui-ci de présenter et de faire goûter ses produits,
 macarons, éclairs et pains réalisés avec l'andouille de Benoît Rivalan.
 
 
Ce buffet magnifique attira la curiosité des grands chefs.
M. Christophe Blais répondit aux questions des intéressés.
Ci-dessous, M. François Masdeval félicite notre patissier Guémenois.
 
 
Puis vint le temps des honneurs.
 Bernard Vaussion , président de l'Equipe de France,
ancien chef des cuisines de l'Elysée,
recevra de la municipalité de Guémené-sur-Scorff
la médaille de la ville
 
En retour, M. Dominique Fabre, premier vice-président et sélectionneur,
remerciera le maire de Guémené pour cet accueil
 

et délivrera une distinction aux principaux animateurs de la journée :
Mrs Christophe Blais, artisan patissier, le Maire René le Moullec 
et Benoît Rivalan, qui fut à l'origine de cette journée.
 
 
 


Avant le pot de l'amitié,
un vivat mérité pour notre pâtissier guémenois.


 


Hélas, tous les bons moments ont une fin...
On se réunit pour le souvenir
 

L'Equipe de France s'en va vers un autre lieu : Arradon


 
et quelle joie pour cette jolie petite fille
de porter la toque d'un grand chef !

 
 
 
 
 
LIENS
CLIQUER SUR LES IMAGES
 
http://www.andouille-guemene.com/



http://www.boulangerie-blais-56.com/page/boulangerie
 
 
 

21/06/2015

 
LIGNOL
 novembre 1945
 
Voici une photo chargée d'émotion
 
 
Nous sommes à Lignol, début novembre 1945.
La municipalité a convié les prisonniers de guerre des deux conflits 14-18 et 39-45
et les marraines de guerre à un repas solennel.
 Tout ce monde s'est réuni devant l'église pour la photo.
 
 
On peut supposer que l'épreuve des deux guerres a soudé la population et leur identité.
Tout le monde s'est mis sur son 31, essayant d'oublier le passé récent.
Ci dessus l'ancienne génération...
 
 
puis l'autre plus jeune...
 

Les marraines de guerre, appelées ainsi, se devaient de soutenir le moral des soldats
en leur écrivant et leur adressant des colis.
Leur mission fut remarquée en 14/18 et reconduite à la guerre suivante.
 
 
 
 
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17/06/2015

 
 
 
UN JOURNAL BISSON EST ROI !
 
 
Nous sommes en 1913. Le Panache , journal royaliste, met à l'honneur et s'accapare Hippolythe Bisson du fait que l'événement Panayoti se déroula sous Charles X, le dernier des Bourbons. Il titre :
" UN HÉROS DE LA MONARCHIE "

Ce journal fut édité de 1902 à 1914. Depuis les années 1880, la République s'installe dans la durée en s'imposant aux partisans de la monarchie et de l'Empire. La laïcité, la séparation de l'Eglise et de l'Etat sont passées par là, mais les conservateurs sont encore vivaces... dans la presse telle ce "Panache".


 
 

13/06/2015




FRANÇOIS JÉGOU
le grand historien de Lorient, né à Guémené
Peu d'entre nous connaissent François Jégou (1825-1890), l'historien de référence de Lorient et de ses alentours. Cet homme du XIXème siècle, amoureux de cette ville, accomplit un vrai travail de fourmi en interrogeant à loisir, pendant de longues années, les derniers représentants des générations d'avant, recueillant les moindres faits et témoignages oraux de l'histoire locale et en cherchant les documents les plus rares souvent égarés dans les archives ou livrés parfois à la publicité.
François Jégou est né à Guémené-sur-Scorff le 29 septembre 1825,
deux ans avant la mort de Bisson.
Il est issu d'une vieille famille guémenoise dont le nom figure souvent dans les archives communales sous la révolution. Son père, Pierre-Marie Jégou " Notaire royal" lors de sa naissance, avait épousé en 1817, Marie-Louise Fenoux originaire d'Ille et Vilaine. Cette dernière avait quitté le berceau de sa famille pour venir habiter chez son oncle et sa tante Godet-Destouches à Guémené.
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REGISTRE de NAISSANCE de FRANÇOIS JEGOU
30 septembre 1825

Michel François Marie Jégou fils du notaire royal Pierre Marie Jegou et de Marie-Louise Fenoux
Témoins : Jean-Jacques Josseaume, secrétaire de mairie, et Jean Toussaint Olivier, huissier royal.
Signatures : Olivier, Josseaume, Annette Jegou, Loran et PM Jégou et le maire Peuchant


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Après des études classiques au petit séminaire de St Méen, il entra au port de Lorient dans le corps des écrivains de la Marine Royale. Au décès de son père en 1850, il quitta sa carrière militaire pour acheter la charge de greffier du tribunal de Pontivy. En 1857, il sera greffier du tribunal de Lorient jusqu'en 1870. Entre temps il épousa en 1852 une jeune pontivyenne, Marie Louise Hervé.

C'est durant cette période qu'il publia des écrits sur le Faouëdic-Lisivy, sur les anciens ateliers de céramique lorientaise, couronnés en 1870 par son "Histoire de la fondation de Lorient", ouvrage capital, composé à l'aide de documents originaux et inédits. Ce livre rectifiait un grand nombre d'erreurs trop facilement accréditées et qui restituait à Colbert sa part méconnue dans la fondation du grand arsenal. 



Après la guerre de 1870, il devint en 1871 juge de paix à Guérande. Il profita de son passage dans cette cité, ancienne ville ducale et épiscopale, pour écrire l'histoire de la confrérie dite de St Nicolas fondée au XIVème siècle.
En 1874 il sera nommé à Lorient qu'il ne quittera plus. Parallèlement à sa profession, il revint à ses chères études et consacra ses loisirs à la recherche de documents nécessaires à l'histoire des transformations successives du port commercial et militaire . Il publia des articles très remarqués dans "la Revue maritime et coloniale". Toutes ses recherches ressortirent dans l'ouvrage " Histoire de Lorient, port de guerre, de 1690 à 1720 ".
François Jégou entreprit un troisième volume de l'histoire de Lorient jusqu'à l'époque contemporaine, traversant la période révolutionnaire féconde en accidents maritimes, en particulier au point de vue des corsaires. Il en avait réuni les principaux éléments et avait même commencé la rédaction d'articles quand la mort le frappa en 1890.


En 1905, la municipalité lorientaise donna le nom de François Jégou  à une rue de la ville. A noter aussi que cet historien collabora au Bulletin de la Société Polymatique, au Nouvelliste du Morbihan ainsi qu'à d'autres revues.
Une bonne partie de sa famille repose au cimetière de Guémené : ses parents, mais aussi l'oncle de sa mère Joseph Louis Godet Destouches qui devint maire de Guémené en 1826. A noter qu'un Godet Destouches avait fait partie d'un escadron des gardes du corps de Louis XIV. Revenu en Bretagne après l'émeute des Tuileries, il avait épousé la fille d'un notaire de Guémené.
François Jegou avait écrit une monographie de sa famille : "Les origines de la famille Jégou de Guémené".

Pour terminer notre chapitre sur François Jégou,
voici un extrait de la préface de son premier volume où il qualifie son rôle d'historien.



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Voici un portrait de François Jégou par René Kerviler

dans la revue Armorique et Bretagne
publié en 1893


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http://fr.calameo.com/read/00041284131a7d1f4abf4



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