21/04/2013

 
 
 
 
THÉODORE BOTREL...
Lavoirs et Fontaines 
 
 
Théodore Botrel fut ce poète-chanteur du début XXème , né à Dinan en 1868, au succès considérable, auteur de " la Paimpolaise " chantée par Mayol, et reprise par tous les chanteurs de l'époque . Sa notoriété est alors illustrée " à toutes les sauces ".
 Ainsi les éditeurs de cartes postales rivalisèrent d'ingéniosité pour mettre à l'honneur le barde  breton. Voici un exemple local avec la Collection Hamonic illustrant la Fontaine de Longueville et ses lavandières provenant de sa collection " Les chansons de Botrel illustrées "
 

Le couplet imprimé sur la carte ci-dessus  est extrait de la chanson "Les cancans du lavoir" tiré du recueil " Les chansons de la veillée " .  Voici la chanson complète :



Les cancans du lavoir


I
A crapetons sur la pierre
Des vieux drouets de chez nous,
Comme faisant leur prière,
Les femmes sont à genoux ;
O la prière effroyable
Qu'elles adressent au diable !


 

Refrain
pan ! pan ! pan ! Ma Doué !
Comme la langue maudite
Marche vite au vieux lavoir !
Et pan ! pan ! pan ! vite, vite,
Plus vite que le battoir !



II
"Avez-vous, dit l'une d'elles,
Vu le linge à la Kostel ?
Il est garni de dentelles
Comme une nappe d'autel ;
Monsieur le Baron, sans doute,
Doit savoir ce que ça coûte !"
Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué ! etc...

 
III
"Voyez, dit une autre folle,
La chemise à la Mérer :
On croirait voir, ma parole,
La flèche du vieux Kreizker...
Comme la tour de l'église
Elle est "à jour" sa chemise !"
Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué ! etc...
 
 
IV
C'est une autre qui s'écrie :
"Jeanne n'a pas de trousseau
Pourtant, elle se marie
Avec Yvon, ce grand sot !
Or, on prétend qu'en cachette
On fait déjà la layette !"
Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué ! etc...
 
 
V
"Pourquoi, dit une bégueule,
Le meunier du Moulin-gris
Laisse-t-il sa femme seule,
Vendre tous ses grains pourris ?
Madame paye la "goutte"
Et le client n'y voit goutte !"
Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué ! etc...

 
VI
Pourquoi donc la Marie-Rose,
La femme à Job-le-Marin
S'installe-t-elle à nuit close,
Chez son voisin, Mathurin ?
J'économise, dit-elle,
Mes fagots et ma chandelle !"
Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué ! etc...

 
VII
Prenez garde, ô malheureuses,
O vous qui riez si fort,
D'être, plus tard, les laveuses
Des guenilles de la Mort !
Les nocturnes lavandières
Des vieux douets des clairières ! ...

 
Refrain
Et pan ! pan ! pan ! Ma Doué !
Comme la mort frappe vite !
(vous devriez le savoir)
Et pan ! pan ! pan ! vite, vite,
Plus vite que le battoir !


Lavandières bretonnes - Arthur Midy
 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire