09/11/2011



FIER D'ÊTRE CONSCRIT !



PETITE HISTOIRE DE LA CONSCRIPTION

La conscription a marqué l'histoire de notre pays pendant près de deux siècles et a contribué à créer de nombreuses traditions populaires parmi les conscrits de nos régions.
Dès 1793, la Convention ordonnait une levée de 300.000 hommes prévoyant que  " tout français doit le service militaire". En 1798, le général Jourdan, pour remplacer la vieille armée de métier de l'ancien régime, décide que tous les hommes de 20 à 25 ans peuvent être appelés au service de la nation selon ses besoins. Cette loi est impopulaire à l'encontre des communautés villageoises car les jeunes gens doivent tenir compte de cette entaille dans leur vie, qu'il s'agisse de mariage ou du choix d'un métier.


En 1804,  un décret impérial de Napoléon 1er met en place le conseil de révision et le tirage au sort. Par ce dernier, n'effectuaient leur service militaire que 30 à 35% des conscrits célibataires ou veufs sans enfant, chaque canton ne devant fournir qu'un certain quota d'hommes, cela pour ne pas trop désorganiser nos campagnes.





Au début du XXème siècle , l'abolition du tirage au sort marquera un tournant et montrera "la souscription" sous sa forme plus moderne que nous connaissons, avec notamment la notion de  "sursis ". La durée du service sera fluctuante au gré des évènements majeurs qui marqueront malheureusement ce siècle (1905- 2 ans, 1913 - 3 ans, 1936 -2 ans, 1950 - 18mois, 1970-1 an ) . A partir de 1965, le service n'est plus « militaire », mais « national ». Il englobe désormais un « service de défense », et deux formes civiles, l'aide technique et la coopération. Les conseils de révision sont remplacés par les centres de sélection et les fameux « trois jours ».

Dans de nombreuses communes (généralement rurales), les appelés organisaient des manifestations avant leur départ dans une ambiance festive bien arrosée : musiques, chants, repas et bals de la classe . Nos conscrits se parent alors d'une tenue à la mesure de l'évènement : cocardes, médailles, drapeaux, chapeaux, bérets,  clairons, cannes, haches en bois . Ces évènements étaient bien sûr l'occasion pour certaines entreprises de faire un commerce juteux .


Avant le départ pour les casernes , nos joyeux appelés fanfarons faisaient la fête dans leurs villages et les photographes étaient bien là pour immortaliser l'évènement.

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Aujourd'hui,
place aux conscrits des alentours
qui venaient faire la fête à Guémené.
peut-être les connaissez-vous....
alors, il vous suffit d'écrire au blog





















 
 

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