11/02/2012

.
.
FERNAND LE GOÛT-GÉRARD
peintre du Marché de Guémené s/Scorff
(1856-1924)


.
Né en 1854 à Saint-Lô, Fernand Le Goût-Gérard manifeste très tôt un talent certain pour le dessin. A 12 ans, il remplit des carnets lors de promenades dominicales ou pendant les vacances. Il représente déjà des bateaux.

D'abord percepteur

Fils et petit-fils d'agents du trésor, Fernand Le Goût-Gérard devient percepteur par tradition familiale. Mais l'appel de l'art est le plus fort. Il se consacre entièrement à la peinture à partir de 1887. D'après les archives familiales retrouvées à Aix-en-Provence, on sait qu'il fait un voyage exploratoire dans le Finistère deux ans plus tard. Le premier tableau inspiré de Concarneau - qui deviendra son port d'adoption - date de 1889.

Scènes marines

« Il y a une grande identité dans les premières oeuvres de Le Goût-Gérard, qui décrivent de larges horizons avec des bateaux disséminés sur la mer, analyse Jean-Marc Michaud, conservateur en chef départemental. Par la suite, il va privilégier des plans plus resserrés, visions de l'avant-port ou des bassins, décrivant l'activité humaine sur l'eau et sur le quai ». Comme ces femmes qui attendent le retour des pêcheurs en tricotant sur des rochers.
Travail sur la lumièreMais déjà, on trouve ce qui constitue « la thématique principale » de l'oeuvre du peintre normand : le soleil couchant ou levant, ce travail sur la lumière loué par les critiques. Ceux-ci parlent de « palette brillante », de « ces merveilleux soirs à l'heure où les bateaux se balancent et projettent des ombres violacées ». Jean-Marc Michaud évoque « un peintre classique dans son travail, mais qui n'a pas ignoré l'impressionnisme ».
Des scènes de marché aussi En 1898 et 1899, le peintre visite les marchés d'Hennebont et Le Faouët. « En s'achetant une voiture, il élargit son rayon d'action », relève le conservateur. Le Gout-Gérard peint ainsi les marchés locaux, l'église de Baud, les halles de Guémené, celles d'Auray, la place Terre au Duc à Quimper, etc. Hors de la Bretagne, il s'intéresse à Paris sous la neige, la place Saint-Marc à Venise, les rivages méditerranéens...

Un notable dans sa ville d'adoption

Le Goût-Gérard, « homme extraverti et d'une grande sociabilité », partage son temps entre Paris et Concarneau, où il achète une maison en 1903. Dans le petit port finistérien, il devient une personnalité. « Il est très engagé dans la vie locale », commente Jean-Marc Michaud. Bien introduit dans les milieux parisiens, le peintre est également une voix influente.

« Usé à la tâche »

Fernand Le Goût-Gérard meurt des suites d'une longue maladie à Paris, en 1924. « En 37 ans de carrière, il a eu une production très importante numériquement, indique Jean-Marc Michaud. Il s'est probablement usé à la tâche en travaillant beaucoup ». Artiste reconnu de son vivant (médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900, peintre de la Marine...), Fernand Le Goût-Gérard a « eu la faveur de riches collectionneurs (le grand duc Wladimir de Russie, la famille Krupp) », de l'État et de musées français et étrangers qui ont acquis certaines de ses oeuvres.

CATHERINE JAOUEN
(Ouest-France)


OoOoO



1















Voici 2 autres toiles du marché de Guémené


OoOoO


2
















.

O0O

3


A PROPOS DE CETTE TOILE
exposée
au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts 1912
la toile ci-dessus est au Musée du château de Sychrov (Tchéquie)


L'INDÉPENDANCE RÉPUBLICAINE DU MORBIHAN
16 juin 1912





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire