12/01/2010



JULES SIMON
écrit dans
le Journal des débats politiques et littéraires


Jules Suisse, dit Jules Simon, est né à Lorient, le 27 décembre 1814 de mère bretonne et de père lorrain, ces derniers s'étant établis dans le Morbihan. L’enfant fut élevé dans le double attachement au sol natal et à la patrie française, Breton par la foi en l’idéal, lutteur d’avant-garde comme un Lorrain, mais conservant toujours dans son cœur le trait commun de ces deux fortes races : la fidélité aux souvenirs. Après avoir fait ses études aux collèges de Lorient et de Vannes, il devint répétiteur suppléant au collège de Rennes, entra à l’École Normale supérieure en 1833, passa son agrégation de philosophie en 1836, professa successivement la philosophie à Caen, à Versailles et enfin, à l’École normale. En 1839, M. Cousin le choisit pour suppléant dans sa chaire de philosophie à la Sorbonne.
Il entra en politique en 1848, comme membre de la Constituante.
Conseiller d’État en 1849, il donna sa démission de député. Au coup d’État ayant refusé de prêter serment à l’Empire, il dut quitter la Sorbonne, où son cours fut supprimé. Dix ans plus tard il revint en politique, élu député par le 7e arrondissement de Paris, en 1863. En 1869, il posa sa candidature dans plusieurs circonscriptions électorales, dont Reims, Paris et Bordeaux.
Orateur remarquable et bon écrivain, il écrit des ouvrages tels que « l’Ouvrière », « le Devoir », « les Mémoires des autres »; travailleur infatigable, il écrivait dans les journaux et revues, présidait divers associations. Membre de l’Académie des Sciences morales et politiques depuis 1863, il en devint secrétaire perpétuel. Le 25 décembre 1875, il est nommé sénateur à vie et membre de l’Académie française. Un an plus tard, il est président du Conseil et Ministre de l’Intérieur. Son cabinet donna sa démission le 17 mai 1877. Il prit ensuite une part active aux débats politiques en tant que sénateur et journaliste. En 1892, il représenta la France au Congrès de Berlin. Il meurt à Paris, le 8 juin 1896; le Gouvernement lui rendit des obsèques nationaux.
.
0000
.
à propos des statues bretonnes
1888




.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire