CHAPELLE de CRÉNÉNAN
un trésor à redécouvrir
Etablie sur un site gallo-romain , la chapelle de Crénénan est dédiée au culte de la Vierge du feu. Les origines de sa fondation sont inconnues : la tradition orale l'attribue à l'ordre des Templiers ou de Saint-Jean de Jérusalem. L'édifice actuel (2e quart 20ème siècle) , de plan rectangulaire est d'un style conventionnel mais renferme un décor remarquable : sablières (1642-1653), peintures sur lambris sur voûte (1716), maître-hôtel et retables.
LA VOÛTE
Le lambris bleu de la voûte est couvert de peintures du XVIIIème siècle (classé Monument Historique en 24 mai 1948). Ces peintures retracent les différentes périodes de la vie de la vierge en une succession de tableaux et de fausses loggias selon une composition de 1716 d'un atelier régional (peintre pontivien Le Corre)
LES SABLIÉRES
Les sablières (poutres sculptées) de la chapelle de Crénénan sont remarquables. Elles datent de 1652. Ces sablières sont des poutres horizontales situées sur les hauteurs des murs, dans lesquelles viennent s'encastrer les éléments de la charpente. C'est la sablière interne qui est devenue le support privilégié des artisans sculpteurs, dans les chapelles et églises bretonnes. Ces poutres sculptées sont aujourd'hui reconnues comme une véritable spécificité régionale car, même si on trouve quelques exemples ailleurs, en France et en Europe, l'intensité de la production en Bretagne, entre le XVe et le XVIIe siècle, est tout à fait exceptionnelle et reste sans équivalent.
La chapelle de Crénénan abrite un ensemble de très belles poutres sculptées réalisées par l'artisan Ian Le Bourois en 1652. Il s'est sans doute inspiré du répertoire des poutres des chapelles environnantes. C'est le répertoire commun dont la paternité revient au sculpteur anonyme des sablières de Kerlénat au début du XVIè siècle. Cette oeuvre aura une certaine influence sur les sculpteurs de la région pendant les décennies suivantes.
Les sablières de Crénénan sont un peu plus tardives. C'est la technique du bas-relief qui est utilisée et les figures sont traitées d'un ton plus léger. Les images, cependant, sont issues du répertoire médiéval : créatures fabuleuses, Renart, scènes de chasse décorent les poutres de la charpente. La polychromie aux vives couleurs achève de donner à l'ensemble une ambiance plutôt chaleureuse.
Date 1652 et signature de l'artisan Ian Le Bourois
Tête ailée entourée de poissons
Cerf poursuivi par des chiens
Licorne affrontant un lion
Musiciens et chasse
Deux dragons et un griffon
Âne musicien, tête ailée, poisson menaçant un cheval
Renard et paysannes, chevaux
Deux dragons et un griffon
Décorations sculptées sur poutres
MAÎTRE-AUTEL
Seule la partie supérieure de l'autel, au-dessus de la table est ancienne. Le dessous du tabernacle est moderne. Les statuettes des niches représentent des apôtres, des évangélistes et un saint mitré.
ARBRE de JESSÉ
C'est un haut-relief, en bois polychromé, du XVIème siècle.
(sculpté vers 1570 - classé monument historique en 1912)
L’arbre de Jessé est un motif fréquent dans l'art chrétien entre le XIIe et le XVe siècle : il représente une schématisation de la généalogie de Jésus, c'est-à-dire l'arbre généalogique présumé de Jésus de Nazareth à partir de Jessé, père du roi David.
Jessé est représenté couché, endormi, la tête soutenue par une main. Cette position du dormeur est parfois associée à un songe prophétique concernant la descendance du dormeur. A ses côtés un deuxième personnage, féminin, cournue à l'allure fantastique, couchée, poitrine nue.
David et sa harpe
la Vierge est ici debout sur un croissant de lune.
Elle tient l'enfant aux cheveux bouclés qui lui-même porte le globe terrestre.
Dans l'autre main, Marie tient une pomme.
Retable de droite : Sainte Anne
O0O
Répertoire archéologique
M. Rosenzweig
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