FÊTE de NOËL 1949
Cours Complémentaire des Filles
En
1949, la formule de la fête est restée la même qu’en 1947.
Nous
n’avons pas d’échos de la première partie donnée par les élèves de sixième et
cinquième.
Le rideau va s’ouvrir sur le programme de la seconde partie.
Qu’il se lève
le rideau rouge du théâtre de maintenant...
Après
l’entracte, les spectateurs ont rejoint leurs places. On entend encore quelques
murmures, des quintes de toux intempestives et des signes d’impatience
« Chut ! » Certains compulsent impatiemment leur programme.
Voici la grande pièce de théâtre.
On
donne une adaptation du roman de Germaine Acremant, « Ces dames aux chapeaux verts », grand succès de librairie depuis sa parution en 1921.
O 0 O
Pour ceux qui auraient égaré leur
programme, quelques lignes pour leur permettre de suivre l’intrigue.
Les
dames en question sont quatre sœurs, vieilles filles vivant dans une ville du
Nord, attachées à leur respectabilité et enfermées dans les traditions
petites-bourgeoises et bien pensantes. L’aînée, Telcide, jouit d’une autorité
qu’aucune de ses sœurs ne conteste. Seule, la dernière, Marie, a connu un semblant d’idylle
avec un vieux garçon, Ulysse Hyacinthe, professeur au collège et
infantilisé par sa vieille mère. La servante, Ernestine, assume modestement son
rôle effacé.
Ces
Dames recueillent leur cousine parisienne orpheline, Arlette, jeune personne ouverte au
monde et entreprenante. Dès les premiers contacts qui suivent l’arrivée à la
gare, le conflit est inévitable, tant les mentalités sont éloignées. Mais Arlette
va mener son jeu avec tact et mesure en mettant les autorités de son côté. Elle
obtient l’aval du sérénissime grand doyen pour organiser une tombola afin de secourir les
pauvres. Elle va ainsi approcher l’ancien amoureux de Marie
et… la « maison » de l’ennemi juré des cousines, leur propriétaire,
le conflit portant sur une gouttière qui fuit.
Arlette
a découvert l’ancien journal intime de Marie. En abordant Ulysse, elle a en tête de renouer
la malheureuse idylle que, dix ans plus tôt, la maman du professeur avait fait
capoter. En sonnant chez le propriétaire pour lui proposer ses billets de
tombola, elle tombe sur le fils, Jacques de Fleurville, étudiant, que la gaîté et
le sens de la répartie de la jeune fille impressionnent favorablement.
Je
vous laisse découvrir les scènes qui alterneront comique et tragédie car Telcide
va opposer une résistance farouche. Mais rassurez-vous, tout cela finira par
des mariages : Marie épousera son Ulysse et Arlette son Jacques. Le benêt de l’affaire sera
le neveu d’Ulysse, jeune Trissotin auquel Telcide voulait accorder la main de l’héroïne.
Comme
le temps passe !
Voici déjà le salut final de la troupe au grand complet.
Voici déjà le salut final de la troupe au grand complet.
Un
grand bravo à toutes.
Les Dames ont quitté leurs chapeaux
mais vous les
reconnaîtrez à leurs longues tenues strictes toutes semblables avec juste un
brin de fantaisie...
... leurs charmantes dentelles du Pas-de-Calais.
On a tout juste le
temps de souffler que les trois coups annoncent le ballet final intitulé :
Ballet persan
Manque de chance, nous avons égaré le programme, pas le moindre indice sur l’œuvre. De toute évidence, il ne s’agit pas de la chanson « shah shah persan » dont les Frères Jacques ont créé une version mimée désopilante « car son rêve, c’était d’voir pousser le gazon… », elle date de 1958. Non, il s’agit plutôt de quelque féerie tirée des « Mille et une nuits », contes populaires d’origine persane et indienne réécrits en langue arabe.
On
se souvient que la conteuse est Shéhérazade, fille du grand vizir. Afin d’arrêter
le massacre des femmes du sultan, elle l’épouse et, chaque soir, lui raconte un
épisode d’une histoire interminable. La voici représentée dans une peinture,
œuvre d’un artiste persan.
Nous ne saurons pas à quel conte se rapporte
le ballet présenté ce soir.
Huit
jeunes danseuses évoluent sur la scène dans des costumes conventionnels. Six
portent des chemisiers à manches longues et coiffent une couronne à étoile ;
les deux meneuses sont en manches courtes et coiffent des foulards ornés de diadèmes
aux ailes de papillons perlés.
Toujours
pareil, incorrigible bavard. On parle, on parle et du coup, on n’a pas vu
passer le spectacle. Alors que le public acclame les jeunes ballerines, le
photographe immortalise le moment où elles saluent. Bravo Félix !
Les ballerines :
1 Andrée Le
Hen, 2 Madeleine Hervé, 3 Jeannine Le Normand, 4 Denise Le Galiot, 5 Annie Le
Clanche, 6 Lucien Guégan, 7 Camille Cloirec, 8 Josiane Pagnoux.
Ainsi
s’achève cette mémorable soirée.
Nous espérons que vous avez passé un bon
moment.
O 0 O
Merci
encore à Anne Allanic qui a su conserver et proposer ces documents qui
rappellent les grandes heures des festivités locales du temps où on ne
connaissait pas la télé…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire